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  • Antoine Héreu

Coronavirus : Perte de décibels pour l’agence de management d’artistes d’Émie Kippelen

Dernière mise à jour : 1 nov. 2022

Dans un contexte sanitaire compliqué, l’industrie de la musique a été fortement touchée par la perte d’activité. Entre concerts annulés et tournées reportées, la sphère musicale vit une chute dont elle peine à se relever. Parmi les acteurs en difficulté, Émie Kippelen, PDG de « Émie Agency », une agence de management d’artistes musicaux, vit de près cette crise.

Emie Kippelen - Instagram : @emie_mgmt / photo : @narcisse.photography
Emie Kippelen / Instagram : @emie_mgmt / @narcisse.photography;

« J’adorais la musique électro ! » Une passion qui s’est transformée en travail pour Émie Kippelen, jeune entrepreneuse à la détermination inépuisable et au sourire contagieux. En effet, c’est en 2019 qu’elle crée sa propre agence de management d’artistes musicaux : « En 2017, j’ai rejoint Tribu de Nuit […]. Je me suis retrouvée avec quatre artistes à gérer sans rien connaître et depuis, je fais ça ». Non soutenue dans ses projets, Émie a malgré tout poussé ses envies jusqu’au bout. Aujourd’hui, à 22 ans, elle est la PDG d’une agence de management et d’une agence de communication. C’est avec de nombreux objectifs et perspectives qu’elle s’apprêtait à attaquer cette année 2020 qui s’annonçait rayonnante.


« On avait tout prévu pour 2020 »


C’est en pleine phase ascendante que l’agence a été touchée par la crise sanitaire liée à la COVID-19. Fin 2019, l’agence se prépare à décoller, cap sur un univers musical sans limites. Mais l’arrivée de l’épidémie a provoqué de fortes turbulences : « On se disait que ça allait être notre année. Tout le monde nous le disait, confie Émie, et donc il y a eu la Covid. Donc rien. » Résultat ? Annulations des concerts, reports des tournées, fermeture des clubs et des artistes touchés psychologiquement par le manque d’activité : « J’ai plus fait de la psychologie que du management ». Malgré l’arrivée du vaccin, l’idée d’une reprise rapide des activités musicales ne semble pas d’actualité. Mais, face à une année 2020 décrite comme « compliquée » par Émie, l’espoir d’un retour à la réalité d’ici 2022 semble ancré dans son esprit, de quoi maintenir un sourire qui ne semble pas s’effacer.


La détermination qui peut se lire tant dans ses yeux que dans ses paroles, montre une personnalité tenace, comme le souligne un de ses collaborateurs, Henrique Rodrigues, manager d’artistes chez « Émie Agency » : « Émie est quelqu’un de très déterminé qui sait ce qu’elle veut […] elle ne s’arrête jamais. » C’est donc contre la déferlante provoquée par la crise sanitaire qu’Émie tente de nager à contre-courant pour non seulement sortir sa tête de l’eau, mais également celles de toutes les personnes travaillant à ses côtes : « C’est difficile parce que nous-même sommes pas forcément bien, avoue Émie, et on est censé faire en sorte d’avoir l’air bien pour les artistes. »

« Le confinement, c’était la pause au bon moment »

Submergée par le travail, les appels, les réseaux sociaux, les clients et le poids des deux agences, Émie, comme à son habitude, a trouvé le positif dans le négatif : « Le premier confinement, j’en ai profité pleinement pour faire une grosse pause […] ce confinement, c’était la pause au bon moment, c’était génial, à la fin, j’étais quand même contente qu’on soit déconfiné, mais ça m’a fait du bien. » Une pause qui aura donc été un moment de soulagement dans sa turbulente vie professionnelle.


Si cette première pause avait un goût d’apaisement, la deuxième l’était moins. L’amertume du manque d’activité pour une personne dont le travail permet de ne « pas penser au reste », c’est faite beaucoup plus présente : « On voit toutes les dates qui tournent, on se dit qu’on aurait dû être en Asie. » Lorsque les évènements s’enchaînent constamment, l’arrêt peut être difficile à digérer.


« Je n’ai rien gagné du gouvernement »

Lorsque le manque d’activité est déjà une difficulté à pallier pour certains, les problèmes financiers sont une véritable menace, d’autant plus pour les petites structures : « On devait gagner entre vingt et trente mille euros et on a gagné deux mille. » Si des aides étaient prévues par le gouvernement, l’agence d’Émie n’en a pas bénéficié car celles-ci sont applicables que lorsqu’une entreprise est à moins de 50 % d’augmentation de chiffre d’affaires, chose qui n’était pas le cas pour cette agence fraîchement créée qui a connu une hausse de plus de 50 %. Si l’on pourrait croire que cela justifie la non-attribution d’aide car « le gouvernement dit Ok, vous n’avez pas de perte, déclare Émie, vous n’êtes pas affecté par la crise », l’agence a fortement été impactée, car une hausse de plus de 50 % sur un chiffre d’affaire d’une première année d’existence n’est pas synonyme de facilité financière. Touchée et presque coulée, c’est la détermination et positivité d’Emie qui ont maintenu le bateau à flot.


« Mon objectif de vie en terme de pensée, c’est la liberté »

Ce n’est plus un secret, Émie est une entrepreneuse qui cherche la liberté d’agir et de réfléchir. C’est dans cette optique que son agence a vu le jour et c’est dans cette idéologie qu’elle poursuit aujourd’hui un rêve qui semble de plus en plus réalisable. « Quand on a un objectif, on peut réussir si on se donne les moyens de le faire », conclut Émie. C’est dans la recherche de « l’équilibre parfait » entre vie professionnelle et vie personnelle qu’elle effectue chaque pas. Sans courir, sans se précipiter, simplement suivre un chemin qui mène à un horizon rempli de bonheur.


Emie Kippelen et Stone Van Brooken (DJ) / Photo : Thi-Lan Delpech.

Antoine Hereu







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